Le 28/04/2025
Recherche et innovation
Le projet OPAL, porté par le Dr François Chaumier (médecin responsable de l’Unité mobile de soins palliatifs), est lauréat de l’appel à projet EPI-PHARE (Epidémiologie des produits de santé) pour un financement à hauteur de 150 000 euros. Il s’agit d’une collaboration, au sein du CHRU de Tours, entre l’équipe des soins palliatifs et l’équipe de santé publique, experte en recherche sur données pour l’exploitation des données massives en santé pour la recherche via des méthodologies et des outils basés sur l’intelligence artificielle.
Le contexte du projet OPAL
La dyspnée est un des symptômes les plus fréquents et pénibles chez les patients en phase avancée ou terminale d’une maladie grave ou incurable. Elle est responsable d’une détresse physique, psychique et parfois sociale ou existentielle. Chez les patients non éligibles à la réanimation, en cas de défaillance respiratoire aiguë sévère, l’oxygénothérapie à haut débit (OHD, type Optiflow) a démontré des bénéfices en termes de réduction de la sensation de dyspnée, de qualité de sommeil, de poursuite de l’alimentation et hydratation orales ou bien encore en termes de communication verbale. Ce dispositif améliore ainsi le confort du patient, objectif prioritaire d’une prise en charge palliative. A ce jour, il n’existe pas de données cliniques « en vie réelle » sur l’utilisation de ce dispositif dans la population palliative.
L’utilisation de données existantes
A notre connaissance, il n’existe pas de données en France sur l’utilisation réelle de l’OHD pour des patients en situation palliative non éligibles à la réanimation. Utiliser les bases de données de vie réelle, telle les bases médico-administratives de l’assurance maladie ou des établissements de santé pour étudier le parcours des patients en situation palliative en France selon l’utilisation de l’OHD pourrait être une méthode innovante pour répondre aux questionnements des praticiens français.
L’étude OPAL
Elle vise à décrire et comprendre la population de patients en situation palliative ayant eu de l’Optiflow au sein du réseau Ri-CDC du Grand Ouest, entre 2016 et 2023 : fréquence d’utilisation de l’Optiflow en situation palliative et aussi l’étude des contextes cliniques et des parcours de soins. Au-delà de cette question clinique, la recherche en soins palliatifs sur données de santé, nouvelle et innovante, va requérir de définir et sélectionner rigoureusement la population palliative, par essence transversale et non limitée à une seule pathologie. Il s’agira donc ici de valider des algorithmes de sélection des patients considérés en situation palliative, après définition par un groupe de travail multidisciplinaire et en appariant les données issues des entrepôts de données cliniques du Grand Ouest à celles issues du Système National des Données de Santé (SNDS).