Du 17/11/2025 au 23/11/2025
Journée Nationale
Parce que l’alimentation est le premier médicament, l’équipe des diététiciens du CHRU se mobilise et organise des stands destinés au public et aux professionnels
À l’occasion de la Semaine nationale de la dénutrition, qui se tiendra du 17 au 23 novembre 2025, l’équipe diététique du CHRU de Tours, sous l’égide du Comité de Liaison Alimentation Nutrition (CLAN) du CHRU se mobilise pour sensibiliser le public et le personnel hospitalier aux enjeux de cette problématique de santé souvent méconnue.
Des ateliers interactifs seront proposés sur les sites de Bretonneau, Trousseau, Clocheville et l’Ermitage, permettant aux visiteurs et aux professionnels de santé d’échanger avec les diététiciens autour de thématiques clés : perte de poids, baisse d’appétit, prise en charge de la dénutrition à l’hôpital et à domicile, bonne utilisation des Compléments Nutritionnels Oraux…
Le public est invité à venir échanger avec les diététiciens et à participer aux ateliers dédiés à la prévention de la dénutrition organisés tout au long de la semaine
- Bretonneau et Trousseau le lundi 17 novembre de 10h à 16h dans le hall de B1A
- Trousseau – le lundi 17 novembre de 10h à 16h dans le hall principal
- Ermitage – le 20 novembre de 13h à 16h dans le hall d’entrée
- Clocheville – le vendredi 21 novembre de 10h à 16h dans le hall du bâtiment La Fontaine
Comprendre la dénutrition
La dénutrition résulte d’un déséquilibre entre les apports alimentaires et les besoins nutritionnels. Elle se manifeste par une perte de poids involontaire, une diminution de la masse musculaire et une altération de l’état général. Tout le monde peut être concerné à un moment de sa vie.
Une prise en charge pluridisciplinaire
La prise en charge de la dénutrition repose sur une coordination étroite entre les différents acteurs de santé. L’équipe paramédicale est formée à identifier les signaux d’alerte tels que la perte d’appétit, la réduction des apports alimentaires (évaluée grâce à l’échelle SEFI) ou encore la perte de poids. Si un risque est détecté, elle doit en informer rapidement l’équipe médicale, qui peut solliciter l’intervention du diététicien pour une évaluation et un accompagnement nutritionnel adapté.
A domicile, savoir reconnaître les signaux alarmants
À domicile, il est essentiel d’être attentif à certains signaux : une perte d’appétit persistante (≤ la moitié des portions habituelles), une perte de poids involontaire (de 5% en un mois, de 10% en six mois ou de 10% par rapport au poids habituel). Dans ces cas, il est recommandé de consulter rapidement son médecin traitant. Le questionnaire PARAD (Poids, Appétit, Repas, Alimentation, Dénutrition), outil d’auto-diagnostique conçu par le Pr Agathe Raynaud-Simon, gériatre et présidente du collectif de lutte contre la dénutrition, peut aider à identifier les situations à risque.
Un dépistage précoce permet une prise en charge rapide et efficace, essentielle pour limiter les complications.
Au CHRU, avec l’équipe médico-soignante, les diététiciens anticipent les situation de dénutrition des patients et veillent à la qualité nutritionnelle des repas
Au CHRU de Tours, les diététiciens réalisent des bilans nutritionnels pour dépister la dénutrition chez les patients. Leur mission : adapter les apports nutritionnels grâce à des plans de soins personnalisés, et accompagner les patients tout au long de leur parcours. Ils collaborent également étroitement avec l’Unité Centrale de Production Alimentaire pour proposer des repas de qualité, adaptés aux besoins nutritionnels des patients.
En 2024, 70% des consultations réalisées par les 37 diététiciens du CHRU étaient pour un motif de dénutrition.
EN BREF
Qui est touché par la dénutrition ?
- 2 millions de patients1 dont 270 000 en EHPAD2 et 400 000 à domicile3
- 4 à 10% des personnes âgées à domicile sont dénutries2
- 40% des personnes âgées sont hospitalisées pour les conséquences d’une dénutrition4
- 50% des personnes âgées hospitalisées sont dénutries2
- 20 à 40% des patients hospitalisés sont dénutris2 dont 40% des patients cancéreux1 et 40% des malades Alzheimer5
- 1 enfant hospitalisé sur 10 est dénutri dont la moitié a moins de 3 ans6
Exemples de situations à risque :
- Une personne âgée qui n’a plus de force pour les courses et la cuisine
- Un malade traité pour un cancer qui ne mange pas assez à cause des nausées
- Un enfant atteint de la mucoviscidose, épuisé, qui perd l’envie de manger
- Un patient atteint de la maladie d’Alzheimer qui oublie de s’alimenter
Les conséquences de la dénutrition :
- Infections, risque de chute, fonte de la masse musculaire, retentissement psychique et relationnel, altération des différentes fonctions physiologiques essentielles (musculaire, immunitaire, cicatrisation)
- La mort quand la perte de masse protéique excède 50%
1 SFNCM / 2 HAS / 3 Quilliot Didier, Thibault Ronan,… / 4 Möwe & coll., 1994 / 5 Fiche pratique Alimentation & Dénutrition, France Alzheimer & Maladies Apparentées. / 6 Société Française de Pédiatrie