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Le 25/05/2023

Journée Nationale

C’est le printemps … une période où les tiques sont à l’affut !

Le Service de Maladies Infectieuses et Tropicales du CHRU est Centre de Compétence pour la prise en charge des Maladies Vectorielles à Tiques (CCMVT) depuis 2019. Les professionnels nous expliquent tout

Comment se protéger des tiques

Ixodes ricinus, la tique dure qui peut parfois transmettre la maladie de Lyme, affectionne les températures douces avec une humidité suffisante. Elle se positionne sur les herbes hautes et la végétation à mi-hauteur en attente d’un hôte.

Elle se positionne sur les herbes hautes et la végétation à mi-hauteur en attente d’un hôte.

Après s’être laissée tomber sur une zone découverte, elle se déplace sur la peau avant de piquer, souvent dans un pli (aisselle, aine). Sa piqure est indolore et indétectable si on n’y prête pas attention, elle peut alors rester plusieurs jours pour terminer son repas sanguin.

Pas de panique cependant, une minorité de tiques sont porteuses de la bactérie responsable de la maladie de Lyme et la transmission ne peut se faire qu’après plusieurs heures de piqure.

Pensez donc à porter des vêtements couvrants lors de vos balades en forêt (manches longues, pantalons, bottes/guêtres), à appliquer un répulsif adapté, et surtout à bien vous examiner au retour de promenade.

En cas de piqure

La tique se retire facilement avec un tire-tique, ou à défaut avec une pince à épiler. Pas besoin d’endormir la tique avec de l’éther ou de l’alcool. Pensez à bien désinfecter après le retrait de la tique, en particulier si la tête est restée en place (ce qui n’est pas grave en soi). Aucune antibiothérapie n’est nécessaire à ce stade.

Il est habituel d’observer après le retrait de la tique une petite rougeur réactionnelle qui démange au site de la piqure, de moins de 5 cm, et qui peut rester 1 à 2 semaines. Ce n’est pas la maladie de Lyme !

En revanche, si vous observez dans les 6 semaines après la piqure une rougeur annulaire indolore de plus de 5 cm de diamètre et qui grandit progressivement, il faudra consulter auprès de votre médecin pour confirmer cliniquement le diagnostic d’érythème migrant, la phase précoce de la maladie de Lyme, qui nécessitera alors un traitement antibiotique.

Tours, centre de compétences pour la prise en charge des Maladies Vectorielles à Tiques (CCMVT)

Le Service de Maladies Infectieuses et Tropicales du CHRU de Tours a été désigné comme Centre de Compétence pour la prise en charge des Maladies Vectorielles à Tiques (CCMVT) depuis 2019, fort de son expertise sur le sujet. Il fait partie du réseau inter-régional de prise en charge des maladies vectorielles à tique sous la coordination du Centre de Référence situé au CHU de Rennes. Ce réseau est l’occasion d’échanges entre les centres sur les dernières modalités de prise en charge, d’organisation de journées scientifiques à destination des professionnels de santé, et de journées grand public, avec l’aide des associations de patients. Plusieurs projets de recherche sont en cours de mise en place, auxquels le CHRU de Tours sera amené à participer. L’objectif de ce réseau est de proposer une prise en soin homogène des maladies vectorielles à tique, conforme aux données de la science, et prenant en compte la grande diversité des manifestations de ces maladies et malheureusement parfois l’errance diagnostique qui en résulte pour les patients.

Si le diagnostic et le traitement des phases précoces de la borréliose de Lyme est habituellement du ressort du médecin généraliste, cette infection et les autres maladies vectorielles à tique restent relativement méconnues du grand public et anxiogènes, certaines formes pouvant par ailleurs relever d’emblée d’une expertise infectiologique. Nous répondons donc aux avis des médecins et patients qui nous sollicitent pour des manifestations complexes, sévères (formes neurologiques), chroniques ou atypiques suite à une piqure de tique, qu’elles soient liées à une borréliose de Lyme ou à une autre cause. Nous proposons lorsque cela le nécessite des consultations longues, voire une courte hospitalisation, avec une expertise pluri-disciplinaire si besoin, et un recours possible à la Réunion de Concertation Pluridisciplinaire inter-régionale.

Le CHRU de Tours, fort de son plateau médico-technique complet, a toutes les compétences pour assurer le diagnostic et le suivi de ces pathologies.

[25 mai – 1ère Journée nationale de sensibilisation aux maladies vectorielles liées aux tiques]