Pour permettre à l’ensemble de la population française de bénéficier d’un accès à ces nouveaux traitements, l’Institut National du Cancer (INCa) a créé, en 2006, 28 plateformes de génétique moléculaire des cancers réparties sur l’ensemble du territoire dont la plateforme de Tours fait partie. Depuis sa création, l’activité de la plateforme est en constante évolution. En 2016 plus de 2500 patients atteints d’une tumeur solide (cancer développé dans un organe particulier) et 1600 atteints d’une hémopathie maligne (leucémie etc…) ont bénéficié d’un test moléculaire.
La plateforme de Tours coordonne l’ensemble de l’activité de génétique moléculaire de la région Centre-Val de Loire et reçoit des échantillons tumoraux des établissements hospitaliers et des cabinets d’Anatomie et cytologie pathologiques (voir ce chapitre sur ce site) de l’ensemble de la région. Elle est également en contact étroit avec les oncologues et les spécialistes d’organes qui prennent en charge les patients.
La plateforme a pour mission principale d’orienter le traitement vers une thérapie ciblée ou une immunothérapie en fonction ou non de la présence d’anomalies, ou au contraire vers une thérapie conventionnelle.
Pour mener à bien sa mission, la plateforme de Génétique moléculaire des cancers dispose de diverses techniques :
- la mise en évidence des cibles thérapeutiques à l’aide d’anticorps spécifiques, sur des coupes de tissu tumoral examinées au microscope : c’est l’analyse par immunohistochimie. Par exemple, la recherche de la surexpression de l’antigène HER2 dans les cancers du sein permettant l’accès à une thérapie ciblée ou encore la recherche de la surexpression de l’antigène PD-L1 dans divers cancers pour un accès à l’immunothérapie.