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Présentation des cancers digestifs

Les cancers digestifs, lorsqu’ils sont regroupés, représentent la première cause de mortalité par cancer en France. Le cancer colo-rectal représente à lui tout seul le troisième cancer le plus fréquent avec 42 000 cas par an et la deuxième cause de décès derrière le cancer du poumon. Ils regroupent de nombreuses localisations : les cancers de œsophage, de l’estomac, du foie, des voies biliaires, du pancréas, du colon et du rectum, du canal anal.

Le cancer de l’œsophage

Il s’agit d’un cancer de l’homme de plus de 50 ans. Son incidence baisse avec 4250 nouveaux cas par an. IL faut en distinguer deux formes : l’un est associé au tabac et à l’alcool (cancer épidermoïde) l’autre au reflux gastro-oesophagien (adénocarcinome). Le diagnostic comprend un examen clinique et une endoscopie de l’œsophage et de l’estomac au cours de laquelle sont effectuées des biopsies. Dans les cancers précoces, le traitement repose sur la résection endoscopique. Le traitement des cancers localisés, le traitement de référence est la chirurgie (oesophagectomie partielle ou totale) qui peut être associée à la chimiothérapie ou la radiothérapie. Pour les cancers localement avancés, une radio-chimiothérapie préopératoire est le traitement habituel. Elle peut être proposée seule en cas de contre-indication à la chirurgie.

Le cancer de l’estomac

Avec 6550 nouveaux cas par an, son incidence a été divisée par deux au cours de ces 30 dernières années. 90% des cancers de l’estomac sont des adénocarcinomes. Le cancer de l’estomac est associé à plusieurs facteurs de risque, notamment, une gastrite chronique principalement liée à une infection par la bactérie Helicobacter pylori, le tabagisme, une alimentation riche en produits salés et pauvre en légumes et fruits frais. Le diagnostic se fait par endoscopie qui permet une biopsie. Son traitement repose sur la chirurgie qui peut être précédée de chimiothérapie dans les formes localement avancées.

Le cancer du foie

Le cancer du foie le plus fréquent est le carcinome hépatocellulaire ou hépatocarcinome. On estime à environ 8 200 le nombre de nouveaux cas de cancer du foie en France en 2011, dont près de 80 % concernent des hommes. Le développement d’un cancer du foie survient le plus souvent au cours de l’évolution d’une maladie chronique du foie comme une cirrhose ou une hépatite B ou C et dans de rares cas sur un foie sain. Une consommation régulière de boissons alcoolisées, le tabagisme, les hépatites B et C font partie des facteurs de risque qui favorisent le développement du cancer du foie. En fonction du stade, il existe quatre types de traitement du cancer du foie : l’ablation partielle, la greffe de foie, la destruction tumorale percutanée, la chimiothérapie qui revêt deux approches : la chimio-embolisation et les thérapies ciblées et l’immunothérapie particulièrement prometteuse.

Le CHRU de Tours est centre de référence pour les cancers du foie, un des principaux centres français des greffes de foie et appartient à une structure nationale de recherche (Fédération Hospitalo-Universitaire) sur la thématique de la greffe de foie.

Le cancer des voies biliaires

Relativement plus rare (environ 2000 nouveaux cas par an), ce cancer se développe dans 80% des cas à partir de la vésicule biliaire te dans 20% des cas des voies biliaires (ou cholangiocarcinome) : il touche majoritairement les femmes de 60 à 70 ans.

Le traitement est essentiellement chirurgical. La chimiothérapie, la radiothérapie et certains thérapies ciblées sont utilisées seules ou en association avec la chirurgie dans les stades avancés.

Le cancer du pancréas

Avec plus de 11000 nouveaux, c’est le deuxième cancer digestif le plus fréquent. Cette fréquence a doublé au cours des 30 dernières années. Certains facteurs semblent le favoriser : le tabagisme, l’obésité, le diabète, les inflammations chroniques du pancréas. Il existe aussi des formes avec prédisposition familiale.

Le diagnostic est suspecté sur une échographie ou un scanner et est affirmé par biopsie pratiquée par endoscopie, écho-endoscopie, voire chirurgicalement.

Le traitement dépend du stade d’extension, la chirurgie étant réservée aux stades localisés, les stades plus avancés relevant de la chimiothérapie parfois associée à la radiothérapie. La prise en charge globale, notamment nutritionnelle est également très importante.