Diagnostic des anévrismes
Il n’existe pas aujourd’hui de dépistage systématique des anévrismes intracrâniens. Ceux-ci sont ainsi très fréquemment découverts sur une imagerie cérébrale réalisée pour une autre raison, on dit qu’il s’agit d’un diagnostic « fortuit ».
Plus rarement, on les découvre lors d’un dépistage familial (dont l’indication doit être discutée en amont avec un neuroradiologue interventionnel), ou de symptômes précédant la rupture (compression d’un nerf par exemple).
Les anévrismes restant asymptomatiques dans l’immense majorité des cas, leur rupture peut parfois être la première manifestation clinique. Celle-ci est alors responsable d’une hémorragie méningée, qui est un évènement grave, menaçant la vie, et la fonction neurologique. L’incidence annuelle des hémorragies méningées est estimée entre 5 et 10 par 100 000 habitants / an, ce qui est beaucoup plus faible que celle des anévrismes, expliquant que tous les anévrismes ne nécessitent pas de traitement (voir prise en charge).
L’expertise pluridisciplinaire permet d’évaluer le risque de rupture d’un anévrisme découvert fortuitement, et de décider si ce risque justifie une intervention, ou non.
Prise en charge et traitement des anévrismes
Lorsqu’on découvre un anévrisme intracrânien, une artériographie peut être recommandée pour en faire le bilan et optimiser la prise en charge au cours d’une discussion collégiale et multidisciplinaire.
Il existe alors deux situations proposées :
- Intervention pour sécuriser l’anévrisme, lorsque le risque de rupture est jugé supérieur au risque de l’intervention. L’anévrisme peut être sécurisé par chirurgie ouverte ou par l’intérieur des vaisseaux en neuroradiologie interventionnelle. Si une intervention est décidée, le patient sera adressé à un médecin anesthésiste pour planifier une anesthésie
- Abstention thérapeutique, lorsque le risque de croissance et de rupture est jugé comme très faible et inférieur au risque du traitement. S’en suit alors une surveillance par imagerie non invasive (scanner ou IRM) tout au long de la vie, pour détecter d’éventuelles modifications qui feraient reconsidérer une intervention.
Celle-ci peut faire appel à différentes techniques :
- le coiling, c’est-à-dire le comblement du sac par de fines spirales composées majoritairement de platine,
- l’utilisation de stents, pouvant modifier le flux dans l’artère porteuse,
- et/ou l’utilisation de dispositifs endoluminaux.